Kofi Annan avait déclaré que la «révolution non gouvernementale était une des meilleures choses qui se soit produite pour l’Organisation des Nations Unies depuis très longtemps» et que «de nombreuses réalisations n'auraient pas été possibles sans la détermination et la contribution de ses acteurs». A propos des résultats de la conférence d’Addis-Abeba sur le financement du développement, Ban Ki Moon a déclaré que «plusieurs engagements concrets n’auraient pas été possibles sans l’engagement et l’implication de la société civile», ajoutant que cette dernière joue un rôle clé dans «la mobilisation des ressources au niveau national et met la pression sur les pays bailleurs de fonds afin qu’ils remplissent leurs engagements». Même si le processus des négociations climatiques mondiales est entre les mains des seuls négociateurs étatiques, nul n’ignore que la pression qu’exercent les sociétés civiles et leurs organisations joue aujourd’hui un rôle décisif dans la construction de la réflexion commune sur laquelle se bâtissent les accords internationaux.
Pas moins de 75 pays ont demandé à leurs sociétés civiles, entendues comme la réunion d’organisations professionnelles, de travailleurs et des organisations non gouvernementales, de s’exprimer dans le cadre de Conseils Economiques et Sociaux (CES), institutions consacrées par la Constitution ou la Loi.
Vu que la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique à Paris en décembre 2015 (COP21) devrait aboutir à un accord universel sur le climat, de nombreux CES ont travaillé activement ces derniers mois afin d'encourager et mobiliser leurs membres à renforcer l'engagement vers l'action climatique.
Ces réseaux, en collaboration avec le World Forum for Responsible Economy de Lille, organiseront le 23 octobre un colloque public afin d'exprimer d’une voix commune les craintes et espoirs des sociétés civiles qu’ils représentent, dans l’intention de déboucher sur des recommandations fortes à l’attention des négociateurs sur le climat. L'événement se penchera sur les efforts communs des pays d'Europe et de l'Afrique pour le développement d'une économie à faible intensité de carbone; il proposera des solutions locales, industrielles et comportementales à l'adaptation et l'atténuation climatique et présentera des idées pour la gouvernance de la mise en œuvre de l'accord international, une fois adopté à Paris.
Coopération en ligne des Conseils économiques et sociaux